Hondschoote (se prononce "onze-côte") correspond à une graphie néerlandaise. Jacques Fernaud (spécialiste de la langue néerlandaise) à fait des recherches : "Hondscoote" correspond à une définition géographique "Eminence (5 à 9 metres) du chenal de marée"...
Située à 63 kms de Lille, la ville compte environ 3990 habitants sur 23,66 KM2. On dénombre 161 hondscootois et hondscootoises au km
2.
Au moyen age, Hondscoote prospère grâce à l'industrie du drap. A partir du XVI ème siècle, cependant, les malheurs s'acharnent sur la ville devenue espagnole. Au début du mois d'Aout 1566, les gueux pillent l'église d'Hondscoote. Devenue française en 1658 après de nombreux pillages et incendies, elle succombe enfin après l'invasion hollandaise en 1708.
Hondscoote devint village agricole.
L'église médiévale St Vaast batie au XVIème siècle, est fière de sa tour construite en brique blanche du pays et haute de 82 mètres. A l'intérieur de l'église, il y a 6 autels, une chaire datant de 1755, un buffet d'orgue en chêne construit entre 1611 et 1613, ainsi que des boiseries et confessionnaux tous en chêne sculpté de style Louis XV. Près de l'église, il y a une fontaine offerte par LAMARTINE et le monument commémoratif de la bataille de 1793. A proximité de la ville, 2 moulins, le Noordmeulen et le moulin de Spinnewin.
Depuis 1979, Hondscoote est jumelé avec Osterburken (Allemagne).
MÉMOIRE HISTORIQUE:
La bataille d'Hondschoote du 6 au 8 septembre 1793
Hondschoote est entrée dans l’Histoire le 8 Septembre 1793 : un monument commémore l’événement sur la place Charles-de-Gaulle, près de l’église.
Ce jour là, 40 000 soldats français, sous le commandement du général Houchard, ont dégagé Dunkerque qui était assiégée par les anglais du duc d’York, en battant les troupes hanovriennes du maréchal Freytag qui venaient prêter main forte à l’armée anglaise.
Cette victoire fut le début du redressement militaire de la France orchestré par Lazare Carnot.
Quelques jours plus tard la victoire de Wattignies permettait de dégager Maubeuge assiégée par les Autrichiens.
C’est que depuis la mort de Louis XVI, le 21 Janvier 1793, la France menait la « guerre aux châteaux ». Envahie sur toutes ses frontières, le Comité de Salut Public fit voter par la Convention, en Août, la « levée en masse » : à l’automne, 800.000 hommes étaient sous les armes, organisés en « divisions ». Tout recul devant l’ennemi ou tout acte d’indiscipline était payé de la mort. Houchard lui-même fut décapité en Novembre pour avoir hésité à poursuivre le combat au milieu de la journée du 8 Septembre, tandis que, sur l’ordre du député « représentant en mission » Delbrel, Jourdan parachevait quand même la victoire.
Ce 8 Septembre 1793, entre Killem et Hondschoote, périrent 3.000 français et 4.000 ennemis, selon les chiffres avancés par Paris. Sans doute plus de 7.000 morts sous la mitraille des canons et dans un sauvage corps à corps, à la baïonnette.
C’en était fini de la « guerre en dentelles » des rois et des nobles, faite de savantes manœuvres pour économiser les vies des soldats de métier.
Dorénavant les soldats, enrôlés plus ou moins de force pour défendre la Patrie, devenaient de la « chair à canons ».
La même semaine, à Paris, la Convention, sous la pression populaire, mettait la « Terreur à l’ordre du jour ». En octobre, Marie-Antoinette était décapitée ; de même 22 députés « Girondins »…
La Révolution basculait dans l’horreur.
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